Non ce n’est pas un poème, ni même le titre d’un livre ou d’un essai publié par l’écrivain Paul Valéry, mais bel et bien une œuvre qui, sans le vouloir, arpente sa signature : sa moustache.
Avant de commencer notre explication sur cette œuvre dont on parle peu, il faut savoir qu’au Canada, la moustache a longtemps été perçue comme un symbole d’autorité et de virilité — pensons aux pionniers, aux politiciens d’Ottawa de la fin du XIXe siècle ou à l’iconographie de la Gendarmerie royale du Canada. Et si on traverse les frontières, on peut aussi s’apercevoir que dans certains pays du sud ou du Moyen-Orient, elle symbolise l’honneur. Et tout comme le chignon chez les samouraïs, un homme déshonoré n’est plus digne de la porter.
Aussi, lorsque nous parlons de moustache, nous pensons évidemment à de grands noms tels que Lanny McDonald, Sir Wilfrid Laurier et Alex Trebek, mais aussi Salvador Dalí, Charlie Chaplin et Sir Arthur Conan Doyle. Des moustaches qui ont forgé le style de légendes et maîtres par leur style.
Malheureusement le style et la délicatesse de la moustache ne façonnent pas les esprits les plus brillants ou les personnes les plus admirables. Oui, on parle bien de ce petit allemand. D’ailleurs, pour l’anecdote, Hitler a plagié la moustache du célèbre Charlie Chaplin, celui-ci ne l’ayant pas vu de cet œil, a réalisé le grand classique The Dictator, bien joué Charlo.
Après la mort de Paul Valéry, le monde a vu naître d’autres icônes de la moustache allant du formidable Freddie Mercury jusqu’au catcheur à la musculature impressionnante, Hulk Hogan, sans oublier des figures chéries au Canada comme Lanny McDonald ou Alex Trebek.
La moustache de Paul Valérie ornait le haut de sa bouche. Allant du bas de son nez jusqu’aux confins de sa lèvre supérieure, elle fit figure d’assurance sur ce personnage. Elle lui donnait une prestance physique indiscutable, c’était comme une sorte de signature. Ajoutez à cela une éloquence distinctive entre toutes et un style d’écriture que l’on peut aisément différencier des autres, vous aurez un poète dont la réflexion n’a d’égal que son talent.
Cette moustache est à Paul Valéry ce que la moustache flamboyante de Lanny McDonald est au hockey canadien. Et c’est pour dire, Sir Wilfrid Laurier lui-même arborait une glorieuse moustache imposante. À l’époque, au Canada comme ailleurs, la moustache était très populaire chez les hommes. Bien qu’elle soit revenue à la mode avec les générations suivantes — Movember en étant un exemple très ancré au pays — c’est un trait d’époque irréfutable.
Toujours impeccablement taillée, pas un poil de travers, cette moustache fait sans nul doute partie des plus célèbres. En plus d’un grand penseur, Paul Valéry avait ce style pilaire qui traversera des générations, qui influencera encore bon nombre de personnes et restera un ornement emblématique d’une figure iconique.